L’Union
européenne a réaffirmé son soutien à la Tunisie, lors de la première réunion du
Conseil économique consultatif tuniso-européen, qui s’est tenue mardi à Tunis.
La Tunisie, confrontée à des défis économiques, espère occuper une place de
choix dans la nouvelle stratégie européenne d’industrialisation.
L’Union
européenne s’engage à soutenir les efforts de la Tunisie en vue de relever ses
défis économiques. C’est à la faveur de la première réunion du Conseil
économique consultatif entre la Tunisie et l’Union européenne, qui s’est tenue
mardi dernier, que les autorités européennes ont réaffirmé leur soutien à
Tunis. Cette rencontre au lendemain de la célébration du deuxième anniversaire
de la révolution tunisienne est d’une importance capitale pour la transition en
cours dans ce pays. Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen, s’est
dit « confiant dans la capacité de la Tunisie à franchir cette phase
transitoire avec succès, à élaborer une Constitution consensuelle et à
organiser des élections démocratiques et transparentes, de manière à en faire un
modèle de changement démocratique dans la région ». Un message fort de la part
du président de l’UE. Cette première rencontre est censée poser les jalons
d’une bonne et longue coopération entre les deux parties. C’est dans le cadre
de cet événement que Antonio Tajani, le vice-président de la Commission
européenne et responsable de l’industrie et de l’entreprenariat de la
délégation européenne, a mis l’accent sur le renforcement du partenariat entre
la Tunisie et l’Europe, « à travers la mise en place d’une nouvelle politique
économique ». « Nous allons examiner avec les responsables tunisiens les moyens
d’inciter davantage les entreprises européennes et tunisiennes à créer des
joint-ventures. L’incitation à la création de projets mixtes contribue sans doute
à augmenter le volume des échanges commerciaux entre l’Europe et la Tunisie
mais, aussi, développer la taille des petites et moyennes entreprises
tunisiennes ainsi qu’à résoudre le problème du chômage », a-t-il expliqué.
Renforcer
la coopération économique entre l’UE et la Tunisie
Antonio
Tajani a également précisé que le Conseil économique consultatif
tuniso-européen se réunira tous les six mois pour faire le bilan du partenariat
économique. Il a en outre, ajouté que des travaux entre les deux parties seront
organisés tous les trimestres pour examiner des problématiques bien définies,
parmi lesquelles, la formation et l’encadrement des jeunes, le partenariat
public-privé etc. Hamadi Jebali, le Premier ministre tunisien, a souhaité que
son pays occupe une place de choix dans la nouvelle stratégie européenne
d’industrialisation. Pour rappel, le Conseil économique consultatif s’est réuni
le 28 novembre 2012 avec l’objectif d’approfondir la réflexion sur les moyens
de consolider la coopération économique entre l’UE et la Tunisie. Par ailleurs,
à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire de la révolution lundi,
la Tunisie a signé un pacte social avec
l’objectif
de relancer la transition et surtout de redonner vie aux espoirs déçus du
peuple tunisien. Ce pacte, une première dans le pays qui avait lancé le
Printemps arabe en 2011, est censé ressouder les liens entre le pouvoir et le
peuple. Ce document qui a été signé deux ans après la révolution du 14 janvier 2011 a pour objectif
principal d’institutionnaliser un dialogue tripartite permanent, régulier et
global sur des questions d’intérêt commun au gouvernement, à l’Union générale
tunisienne du Travail (Centrale syndicale) et à l’Union tunisienne de
l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Centrale patronale). Il s’agit donc
d’assurer la paix et la stabilité sur le plan social et veiller à assurer les
conditions favorables à réussir une croissance économique et un développement
social.
Un pacte social pour relancer la
transition
Le
nouveau pacte social de la Tunisie prévoit d’instaurer un consensus national au
service d’un nouveau modèle de développement à travers une approche
participative regroupant le gouvernement et les acteurs économiques et sociaux
tout en veillant à garantir un développement juste, global, durable et
équilibré entre toutes les régions du pays. En général, il s’agit de réaliser
une croissance intégrée à travers la promotion d’une économie à forte
employabilité afin de favoriser des emplois additionnels décents pour les
femmes et les hommes. Pour ce faire, il sera question d’élaborer un plan de
développement régional qui valorise les potentialités, richesses et
spécificités de chaque région dans le cadre d’une décentralisation et d’une
démocratie locale. Le document insiste notamment sur le principe de bonne
gouvernance, seul gage permettant de réaliser les objectifs de la révolution.
Il prévoit aussi de promouvoir le climat des affaires, de réviser le code d’incitation aux
investissements et de concevoir un nouveau régime qui tend au désenclavement
des régions intérieures et à l’intégration de leurs économies. Le nouveau pacte
social de la Tunisie envisage en outre de mettre en place un nouveau système
d’assurance en cas de perte d’emploi, « qui sera établi sous forme d’un fond indépendant
regroupant les travailleurs en chômage économique ou technique ou encore ceux
ayant perdu leur travail indépendamment de leur volonté suite à une fermeture
soudaine et définitive de l’entreprise ». Le document a aussi prévu la création
d’un « Conseil national pour le dialogue social à composition tripartite égale
(gouvernement, syndicat et patronat) pour créer l’édifice d’un dialogue
permanent, régulier et global ».
Source
de l’article Le Soir-Echos
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