L’Association polonaise des producteurs
de pièces automobiles, qui compte 1.000 adhérents, est présente au Salon des
équipements automobiles EquiAuto, qui se tient du 4 au 7 mars 2013 à Alger. Les
Polonais s’intéressent d’autant plus à ce marché que le gouvernement semble
décidé à encourager l’émergence de la filière de la sous-traitance, notamment
pour satisfaire les besoins de l’usine algérienne de Renault.
A
l’occasion de la tenue à Alger du Salon des équipements automobiles (EquiAuto,
du 4 au 7 mars 2013), l’ambassade de Pologne en Algérie organise une campagne
de « marketing » visant le marché algérien. C’est dans ce cadre qu’a été
organisée, aujourd’hui à Alger, en marge de ce Salon qui a lieu à la Safex, une
conférence autour du thème : « Secteur de l’industrie automobile polonaise: les
possibilités de coopération dans le marché algérien ».
Chapeauté
par le gouvernement polonais, le Programme général de promotion de la Pologne
en Algérie s’étale sur années (extensibles) et a pour but de faire connaître
l’expérience et le savoir-faire polonais dans différentes filières
industrielles (automobile, équipement médical, construction, machinisme
agricole).
Huitième
exportateur dans l’Union européenne avec 136,7 milliards en 2012, la Pologne entend
porter la valeur de ses exportations vers l’Algérie au-delà des 267 millions
d’euros enregistrés en 2011. La valeur cumulée de ces exportations entre 2007
et 2011 s’élève à 948 millions d’euros.
Selon
Maciej Kowalski, deuxième secrétaire au service de la Promotion du commerce et
des investissements à l’ambassade de Pologne à Alger, la conférence qui a eu
lieu aujourd’hui vise à promouvoir les produits et le savoir-faire polonais sur
le marché algérien qui représente, selon lui, le « plus important marché
africain » pour son pays.
Au
cours des six dernières années, en effet, les importations algériennes en
provenance de Pologne ont quadruplé, selon M. Kowalski, qui souligne qu’ « on
est encore loin d’avoir épuisé les potentialités existantes ». L’intérêt
polonais va davantage au secteur automobile, notamment l’industrie de la pièce
automobile. En témoigne la présence de la représentante de l’Association
polonaise des producteurs des pièces automobiles qui compte 1.000 sociétés.
L’offre de service polonaise pour la
pièce automobile
Ce
regain d’intérêt de la part des Polonais pour la pièce automobile est à lier,
bien entendu, à l’installation du constructeur français Renault en Algérie et à
la nouvelle politique industrielle prônée par le gouvernement algérien qui veut
encourager la filière de la sous-traitance.
«
Pour l’instant, nous n’avons pas encore établi de contacts avec les autorités
algériennes (à propos de la fourniture de pièces automobiles pour l’usine
Renault Oued Tlélat, NDLR). C’est d’autant trop tôt pour en parler que c’est
notre première participation au salon Equip’auto d’Alger. Mais nous n’excluons
pas cette possibilité », affirme M. Kowalski.
Pour
Karolina Dmowska, présidente de l’Association des producteurs polonais des
pièces automobiles et représentante de la firme Frenoplast spécialisée dans la
fabrication des systèmes de freinage, la Pologne est disposée à fournir au
marché algérien « une pièce automobile de qualité », et pour ce faire, les
Polonais « sont même prêts à s’adapter aux besoins du client. »
Mettre fin aux intermédiaires
Jusqu’ici,
les pièces fabriquées en Pologne et en vente en Algérie proviennent
d’intermédiaires allemands et italiens. « Désormais, les Polonais veulent
négocier directement avec les client algériens en éliminant ces intermédiaires
», estime M. Azzedine Bouacid, investisseur algérien installé en Pologne depuis
une trentaine d’années. Selon lui, il appartient au gouvernement algérien de
faire part à ses potentiels fournisseurs polonais de ses besoins tant en termes
d’équipements pour véhicules (les Polonais fabriquent aussi des bus et minibus
et même des pièces destinés à l’aviation militaire), mais aussi en équipements
médicaux, machinisme agricole et bâtiment (BTPH).
«
Les Polonais ne connaissent pas assez l’Algérie. L’Etat algérien se doit
d’aller vers eux », estime M. Bouacid, qui a fait part de contraintes
bureaucratiques qui ont freiné l’élan des investisseurs polonais.
Source
de l’article Maghrebemergent
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