Akhannouch : Le rôle du Maroc, crucial pour assurer un pont entre la COP21 et la COP22 sur le sujet de l’agriculture

Le rôle du Maroc, en tant que future présidence de la COP22, sera « crucial pour assurer un pont entre les deux COP » (COP21 et COP22) sur le sujet de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, a affirmé, mardi à Paris, le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch. 

Résultat de recherche d'images pour "Akhannouch : Le rôle du Maroc"Dans une allocution lue en son nom par le ministre de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement, Abdelkader Amara, lors de la journée de l’agriculture organisée dans le cadre de la COP21, M. Akhannouch s’est dit convaincu que Paris et Marrakech doivent être des étapes « importantes et décisives sur le long chemin de la lutte contre le changement climatique ». Il a, à cet égard, exprimé la détermination à « travailler, main dans la main, pour la réussite de ces deux rendez-vous », dans l’esprit de coopération, de solidarité et d’excellence qui a toujours marqué le partenariat d’exception entre la République française et le Royaume du Maroc.

Le ministre, qui ouvrait le module « ‘Plan d’actions Lima-Paris: focus sur l’agriculture », a estimé que « l’agriculture fait plus que jamais partie de la solution » aux changements climatiques, précisant que l’offre agricole a aujourd’hui changé pour mieux adresser les questions propres à la performance du secteur agricole en tant que tel, tout en développant une approche responsable pour le faire, soucieuse de l’environnement et consciente du dérèglement climatique et des nécessaires impératifs d’adaptation et d’atténuation. Le Plan d’action Lima Paris, à travers son « volet agricole » fait partie des initiatives phares qui sont en train de changer le monde, a-t-il dit, soulignant l’importance des initiatives citoyennes portées notamment par la société civile, et qui sont au cœur du Plan d’Actions Lima-Paris dans l’accélération du changement et leur rôle pour « booster » l’ADN écologique des populations.

M. Akhannouch a mis en exergue l’engagement du Royaume pour lutter contre le réchauffement climatique, à travers les programmes de recherche de l’Institut National de Recherche Agronomique (INRA) qui ont visé dans leur très grande majorité à anticiper les menaces dues au changement climatique, à travers la création variétale, premier vecteur d’adaptation au changement climatique. A travers la mise en place d’une banque de gènes qui contient plus de 54.000 accessions, représentant 461 espèces différentes, ce projet permet le développement de variétés demandées par les agriculteurs, à haut rendement et résistantes aussi bien à la sécheresse qu’aux principales maladies, a-t-il expliqué. Il a également évoqué la question de l’utilisation rationnelle des engrais pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les cartes de vocation agricole des terres pour utiliser de façon rationnelle les ressources naturelles. Le ministre a aussi présenté le Plan Maroc Vert qui se veut une stratégie holistique intégrant à la fois des exigences de structuration et de performance de l’agriculture marocaine, d’un côté et des impératifs de préservation et de protection de l’environnement et de la biodiversité, de l’autre. Les programmes de ce plan s’inscrivent autour de quatre dimensions, à savoir la « plantation », à travers le programme de plantation en arboriculture et plantes pérennes dans une logique « Puits Carbone » des sols, la « plantation » dans son ensemble (reconversion céréalière et palmier dattier), a-t-il relevé, précisant qu’il s’agit notamment de l’amélioration du potentiel national de séquestration de CO2 (179 millions de tonnes / équivalent CO2 à horizon 2020). Le PMV porte aussi sur la dimension eau et celle de la biodiversité, soutenue par le programme de préservation de la biodiversité qui comprend notamment le développement des produits du terroir et la création d’agences spécialisées dans la gestion des écosystèmes naturels fragiles, à l’instar de l’Agence Nationale Des Zones Oasiennes et de l’Arganier qui, avec un budget global de 20 de millions de dollars annuels, s’attèle à développer durablement les zones oasiennes et d’arganier du Royaume.

M. Akhannouch a aussi rappelé que le Maroc a toujours œuvré pour plus de coopération entre les Etats, notamment à travers la Coopération Sud-Sud dans le domaine agricole et environnemental avec « ses pays frères africains ». « La bataille contre le réchauffement climatique devra nécessairement passer par l’Afrique. Et gagner cette bataille nécessite que l’on accorde une attention particulière au renforcement de la coopération Sud-Sud dans le domaine agricole et environnemental avec les pays africains », a-t-il insisté. A ce titre, il a rappelé la tenue à Marrakech en décembre 2014 de la première conférence internationale pour la coopération sud-sud dans le domaine agricole organisée en partenariat avec la FAO et qui a réuni plus de 20 pays.

La 21ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21), qui se tient du 30 novembre au 11 décembre, doit adopter un nouvel accord permettant de contenir le réchauffement planétaire à 2 C.

Source de l'article Lavieeco

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