Energies renouvelables - Les promesses de Paris pour l’Afrique

  • 2 milliards d’euros d’ici à 2020 
  • Mezouar présente l’expérience marocaine 
  • Un festival d’initiatives à la Cop21
Après un sommet des chefs d’Etat marqué par un discours royal (cf. notre édition N°4658 du mardi 1er décembre 2015), les délégations de 195 pays ont entamé hier mardi des discussions à la COP21, conférence mondiale de Paris sur le climat. 

Résultat de recherche d'images pour "Energies renouvelables Les promesses de Paris pour l’Afrique  2 milliards d’euros d’ici à 2020 Mezouar présente l’expérience marocaine Un festival d’initiatives à la Cop21"Les participants devront débattre d’un texte d’une cinquantaine de pages. Il est divisé en grands chapitres: «Objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre», «adaptation au changement climatique», «financements des politiques climatiques des pays du Sud», «mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays».

L’Afrique a été un des temps forts de la deuxième journée. L’un des messages phares du discours royal est que le continent mérite une attention particulière puisque c’est là où se jouera l’avenir de la planète. La mobilisation des financements reste une priorité mais aussi une inconnue. La France s’est engagée à consacrer six milliards d’euros entre 2016 et 2020 et investira deux milliards d’euros au développement des énergies renouvelables en Afrique, a annoncé le président François Hollande lors du sommet «Défi climatique et solutions africaines» avec des dirigeants africains, en marge de la COP21 (http://www.cop21.gouv.fr/). Il a d’ailleurs rappelé que: «L’Afrique, qui n’était pas responsable du changement climatique, en subissait pourtant déjà les plus graves conséquences».

Le Maroc est fortement mobilisé pour la COP21 avec une représentation de 700 délégués dont 150 représentant la société civile. «Le Royaume poursuivra son combat en faveur d’une solidarité climatique renforcée pour les vulnérables et les plus démunis», a affirmé mardi, à Paris, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar. Le ministre a évoqué la région sahélo-saharienne qui, a-t-il dit, «ne doit pas être appréhendée comme un espace vierge et stérile mais comme un espace de vie d’une richesse extraordinaire». Rabat est prête à mettre son expérience en matière d’énergies renouvelables au profit de tous les pays de la région. 
L’objectif national de 42% qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables dans la réponse à apporter aux besoins du pays en 2020 a été porté à 52% à l’horizon 2030 . «Le Maroc ambitionne de devenir, à l’horizon 2030, l’un des principaux fournisseurs d’énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, non seulement au Maghreb, mais en Afrique et dans le pourtour méditerranéen», a fait savoir Mezouar. Il a précisé que le «plan solaire marocain permettra de réduire la dépendance énergétique du pays et d’économiser en combustibles, ainsi que de préserver l’environnement en limitant les émissions de gaz à effet de serre…».

Cop21, c’est aussi un festival des initiatives. L’Alliance internationale pour l’énergie solaire (International Solar Alliance) a été lancée par les gouvernements indien et français (http://www.un.org/). Elle permettra aux pays en développement riches en énergie solaire d’utiliser de manière optimale cette ressource naturelle abondante et gratuite. 
Plusieurs autres pays ont décidé de lancer «Mission Innovation», un engagement pour doubler leurs investissements en la matière en cinq ans. En parallèle, l’administration américaine a annoncé la création de «Breakthrough Energy Coalition», un groupe indépendant de 28 investisseurs privés piloté par le milliardaire américain Bill Gates, qui doit servir de passerelle entre les nouvelles entreprises du secteur des énergies vertes, la recherche et le marché de l’énergie. Aussi, une coalition des leaders pour une tarification du carbone a été lancée à Paris.

L’ouverture de la COP21 a été l’occasion de plusieurs autres annonces, notamment l’engagement de 11 pays donateurs à verser près de 250 millions de dollars au Fonds de soutien aux pays les moins développés (LDCF). Un communiqué sur une réforme des subventions aux carburants fossiles (Fossil Fuel Subsidy Reform Communiqué) a été présenté aussi. En outre, la Banque mondiale a annoncé qu’elle s’efforçait, avec quatre pays européens (l’Allemagne, la Norvège, la Suède et la Suisse) de mettre sur pied une initiative dotée de 500 millions de dollars afin de trouver les moyens de créer des incitations à effectuer d’importantes réductions des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement pour combattre les changements climatiques. - 

Source de l'article l'Economiste

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