Les réfugiés climatiques vont devenir plus importants que les réfugiés de guerre
A la COP21 les conséquences du réchauffement climatique sur la démographie n’ont pas été évoquées. On a insisté uniquement sur les effets du #réchauffement climatique sur les activités humaines. La COP21 n’a pas pris la mesure des effets du changement climatique sur la démographie et la pauvreté. On attend de la COP22 qu’elle analyse et prenne des décisions concernant les conséquences du réchauffement climatique sur la démographie et la pauvreté.
Les populations concernées sont en Afrique sub-saharienne, dans le sud-est asiatique et en Amérique latine. Il faut que la COP 22 établisse des relations claires entre changement climatique, démographie et pauvreté. La fondation de Nicolas Hulot nous avertit que les #réfugiés climatiques risquent d’être plus importants que les réfugiés de guerre. Le rapport 2016 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) nous alerte sur le départ contraint et forcé d’habitants de l’Afrique sub-saharienne et des pays du sud-est asiatique qui sont obligés de quitter leurs lieux de vie pour fuir la pauvreté à cause du changement climatique.
Le réchauffement climatique va créer des nouveaux réfugiés, appelés réfugiés climatiques, qui vont s’ajouter aux réfugiés de guerre auxquels l’Europe est actuellement confrontée. L’explosion démographique, l’urbanisation accélérée, l’absence de logistique dans les villes modernes en Afrique, la surpopulation dans les villes comme Lagos, Le Caire vont accentuer le départ des populations vers l’Europe. La montée des eaux marines, qui était une hypothèse de pur esprit, va devenir une réalité et favoriser la salinisation des terres agricoles dans le Tiers-Monde.
La communauté internationale devra gérer ce nouveau contexte lié au changement climatique qui va entraîner des modifications spatiales et humaines dans la plupart des pays africains et du sud-est asiatique. Comment gérer l’explosion démographique sans adopter des conceptions malthusiennes dont on sait que les recommandations (mariage tardif, célibat, etc.) ne cadrent pas avec la réalité des comportements matrimoniaux et sexuels en Afrique et en Asie. L’explosion démographique liée à une mauvaise organisation urbanistique des villes du Tiers-Monde va se traduire par des inégalités et des désordres spatiaux et humains. Ces désordres vont se traduire nécessairement par des tensions et des conflits civils voire militaires entre les différentes populations et accélérer le départ vers l’Europe des plus fragiles.
En Europe l’afflux des migrants pose problème et favorise le développement des mouvements populistes et nationalistes comme on peut le voir dans certains pays en Europe de l’Est -Hongrie, Pologne- qui souhaitent construire des murs pour empêcher l’afflux des migrants vers les territoires européens. Au-delà de la problématique climatique, la COP 22 au Maroc doit lier changement climatique et situation mondiale actuelle de l’alimentation, de l’agriculture et du développement démographique. Il ne faut pas mettre un voile noir sur la relation trilatérale entre changement climatique, explosion démographique et pauvreté. Le faire, c’est exposer une grande partie de la planète à la pauvreté et à la misère. Au-delà des discours et des accommodations diplomatiques qui auront lieu forcément lors de la COP22, l’explosion démographique et la pauvreté vont continuer si les acteurs de ce sommet au royaume chérifien ne prennent pas la mesure des enjeux et des défis de la relation trilatérale changement climatique/explosion démographique/pauvreté.
Par Lucien Pambou - Source de l'article Blastingnews
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