L’Association égyptienne des professeurs de français organise son colloque annuel en collaboration avec l’Agence universitaire de la francophonie et le Département des réseaux et de la communication – Bibliotheca Alexandrina.
Appel à communications
Parler de la francophonie en tant que dialogue de cultures signifie évoquer le rôle de la langue française comme élément de médiation interculturelle entre les pays parlant cette langue, comme vecteur des dialogues entre les cultures et les civilisations et un moyen de participer à une meilleure connaissance des peuples dont le français est un espace partagé en tant que langue maternelle, seconde ou même étrangère.
« La francophonie est à la fois un concept et un espace habité par ceux qui ont le français en partage. Mais elle est aussi une manière d'appréhender, de comprendre, d'écouter, de communiquer, d'agir ; bref, un comportement, un humanisme. Elle est plus encore un outil de communication interculturelle et le seul espace fédérateur de ceux qui veulent reconnaître, accepter et valoriser les différences [...] La francophonie est aussi un conservatoire. C'est celui de la langue française. [...] La francophonie ne saurait manquer à l'obligation de solidarité avec les pays les plus démunis. C'est là une vieille habitude française sinon francophone » (Barrat Jacques et Moisei Claudia, Géopolitique de la francophonie, un nouveau souffle ?, 2004)
L’espace francophone est donc une constellation de cultures variées, différentes et même contraires et opposées. Il regroupe autant d’histoires que de territoires et de pays : Le Canada, les Antilles, la Belgique, la Suisse, l’Afrique noire mais aussi et surtout le Monde Arabe, sujet de notre colloque.
Le rapport des pays arabes avec la langue française n’est pas le même ; langue de l’ancien colonisateur, langue seconde ou maternelle, nul ne peut nier que la francophonie dans le monde arabe est inséparable d’échange interculturel. Francophilie ? Peut-être mais surtout reflet des aspects politiques, sociaux, culturels et identitaires.
« Un dialogue arabo-francophone est-il possible ? Sans aucun doute !... Car si l’on perd les vertus d’une culture de dialogue, on risquera, sans le vouloir, de sombrer dans le processus redoutable des confrontations. »1
Dans certains pays, comme ceux du Maghreb, le français a été pendant longtemps la langue de l’enseignement, des usages officiels, de l’administration et du secteur économique pour être relégué après les indépendances au statut de langue seconde. Dans d’autres pays comme l’Egypte, malgré la sympathie éprouvée à l’égard de cette langue, celle-ci n’a jamais dépassé le cadre de langue étrangère. Au Liban, le français est langue d’une puissance dominante et signe d’une identification sociale acquise dès la scolarisation des enfants.
Avec cet usage varié de la langue française nait la littérature arabe francophone à partir des années 30 du XXème siècle (avec l’exemple de Out El Koloub en Egypte) pour connaitre plus d’essor dans les années 50-60 avec la littérature algérienne. Qui donc ne connait pas des écrivains égyptiens francophones comme Edmond Jabès, Ahmed Rassim, Georges Henein, Albert Cosséry, Robert Solé ? Qui ne connait pas dans le monde de la littérature maghrébine, Tahar Ben Jelloun, Driss Chraibi, Assia Djebar, AbdelKébir Khatibi, Mohamed Khair Eddine, Azouz Begag, pour ne citer que ces noms ? Au Liban , Amin Maalouf, Vénus Khoury-Ghatta, Ezza Agha-Malak, Salah Stétié, entre autres bien évidemment. Ces auteurs ont pour objectif commun de parler, d’exprimer leurs aspirations profondes, de se raconter et de raconter l’histoire de leur pays dans une langue où ils sont à l’aise, dans la langue française.
Nous vous invitons à travers notre colloque à réfléchir sur la thématique de la francophonie dans le monde arabe, d’une part sur les voix des écrivains francophones arabes et d’autre part sur les différentes voies de la francophonie en tant que pratique: l’usage de la langue française dans les divers domaines : enseignement, apprentissage, journalisme, différents champs spécialisés.
Appel à posters :
Les jeunes chercheurs sont aussi invités à participer au colloque par la présentation de posters qui illustrent le domaine de recherche, le titre du travail, la problématique de la recherche et les points principaux. Format du poster : largeur 70cm- hauteur :100cm
Les axes du colloque sont les suivants :
- Littérature francophone : les écrivains francophones du monde arabe
- La littérature comparée
- La traduction et la problématique des interférences
- La francophonie arabe et le plurilinguisme
- Le français et l’enseignement/ L’enseignement du français
- Francophonie et professionnalisation (La francophonie et le marché de travail)
Date limite : 05 janvier 2017
Consulter l'appel : www.framonde.auf.org/appels-communications
Source de l'article AUF
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