L'enquête qui vient d'être dévoilée par Sowine pour Adhésion group, organisateur du salon Vinisud est sans équivoque. Les vins de Méditerranée sont sur une prometteuse trajectoire de croissance à l'export.
Ces vins, notamment du sud de l'Europe représentent d'ores et déjà 27,8 % du flux mondial (29,3 millions d'hectolitres en 2015, + 6 %). La France (5 millions d'hl) réussit à tirer son épingle du jeu international grâce à une bonne valorisation de ses livraisons : 3 € le litre contre 3,30 € à l'Italie et seulement 2,50 € pour l'Espagne.
Le point culminant de cette valorisation est même atteint avec les vins effervescents de Limoux pour des achats à 5,30 € le litre. Le grand export promet une bien meilleure rétribution que le marché domestique, voire européen : 3,90 € le litre à destination des pays tiers, 2,50 € seulement à l'intérieur de l'Union européenne, même si le Royaume-Uni reste un marché rémunérateur. «En France et en Europe, les prix payés à la production sont bien plus bataillés qu'ailleurs avec le rôle important que joue la grande distribution. Ailleurs dans le monde, les circuits classiques, notamment de cavistes, représentent une capacité importante de valorisation. C'est particulièrement vrai aux Etats-Unis et au Canada. Et les retours sur l'investissement sont rapides» explique Françoise Antech-Gazeau de la maison éponyme de Limoux (Aude) qui commercialise 900 000 cols en 2016 dont désormais plus de la moitié sera livrée à l'international.
+ 4% en volume, + 8 % en valeur
En 2015, les meilleures valorisations sont obtenues sur les marchés américain et canadien (+12 %) associées à un développement en volume (+ 8 % aux Etats-Unis). En moyenne le litre vendu s'affiche à 4,20 € aux Etats-Unis, 4,30 € au Canada, 4,50 € en Suisse contre seulement 2,50 € en Allemagne.
«Ce qui est décrit dans cette enquête, cette dynamique des vins méditerranéens, n'a rien de surprenant. C'est le résultat de la politique de hiérarchisation et de montée en gamme, sources de valeur. Cela nous permet de tirer le marché vers le haut» ajoute Jérôme Villaret le secrétaire général du Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL). Les IGP du Languedoc qui représentent 48 % des exportations progressent : de 4 % en volume et de 8 % en valeur (2,10 € le litre).
De belles perspectives pour les vignobles d'Occitanie.
De Londres à New York
Pour conquérir les buveurs du monde entier, les producteurs de vin du Sud observent attentivement les Millennails, ces jeunes qui avaient vingt ans en l'an 2000 et qui sont aujourd'hui des acteurs de tendance de consommation. Les jeunes adultes de Londres ont une préférence pour les vins français (40 %) devant les bouteilles d'Italie (36 %) ou d'Espagne (31 %). À New York, la France arrive en deuxième position (36 %) derrière la production locale (47 %).
Par Christian Goutorbe - Source de l'article La Dépêche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire