- Il vise le changement des attitudes et des aptitudes de la société civile au Maroc, en Tunisie et en Jordanie
- Etalé sur la période 2016-2019, il sera principalement financé par la Commission européenne
Les syndicats marocains ont longtemps critiqué la qualité du dialogue social. Plusieurs participeront à ce projet dont l’UMT, l’UGTM et la CDT (Ph. L’Economiste)
Les syndicats ne cessent de le répéter, le dialogue social ne s’est jamais aussi mal porté. Afin d’encourager la communication entre le gouvernement, le patronat et les salariés, un projet pilote baptisé Solid (South Med Social Dialogue) a été mis en place pour le sud de la méditerranée. Il englobe à la fois le Maroc, la Tunisie et la Jordanie. S’étalant sur 3 ans (2016-2019), il sera par la suite élargi à d’autres pays de la région.
Le projet est mis en œuvre par un consortium composé de 10 membres dont le Conseil économique, social et environnemental (CESE Maroc), la confédération syndicale internationale (ITUC), des confédérations patronales, ainsi que des instituts et réseaux d’ONG méditerranéens.
Cofinancé par la Commission européenne (80%) et la confédération syndicale internationale, ITUC (20%), le budget alloué est de près de 40 millions de DH.
L’initiative vise principalement le développement du dialogue social. Il cible particulièrement le changement des attitudes et des aptitudes de la société civile, l’amélioration de la compréhension de la situation économique et sociale dans les pays concernés, une meilleure connaissance des mécanismes et outils du dialogue social,... Ces actions seront enrichies par des échanges d’expériences entre le Maroc, la Tunisie et la Jordanie.
Le programme Solid a démarré en septembre dernier. La première phase, qui s’est déroulée en 2016, a été consacrée au diagnostic des institutions et structures de dialogue social existantes et des conventions collectives en vigueur. 2017 sera l’année de la concrétisation.
Elle marquera le début des échanges entre les parties prenantes, à travers de nombreuses activités, telles que séminaires, ateliers, échanges et visites d'étude. La phase finale devrait être consacrée à de nombreuses consultations bipartites (patronat et salariés), et capitalisera sur les conclusions élaborées. Les principales conclusions et recommandations seront présentées lors de deux conférences. Au final, le projet débouchera sur la création d'une «Solid Charte».
Le projet a été présenté jeudi à Casablanca, lors d’une conférence organisée par la CGEM et Businessmed (Union méditerranéenne des confédérations d’entreprises). La rencontre a été placée sous le thème «Diagnostic des attitudes et des positions des chefs d’entreprises à l'égard du dialogue social: négociations et pratiques au sein de l’entreprise marocaine». Elle a connu la participation du ministre sortant de l’Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki, le président de la Commission emploi et relations sociales de la CGEM, Hicham Zouanat, ainsi que d’experts du projet Solid.
Plus d'informations : Projet Solid
Source de l'article l'Economiste
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire