Selon le rapport annuel 2016 mondial de Reporters sans frontières (RSF) publié mardi 13 décembre 2016, cinquante-deux journalistes se trouvent en otage, 348 détenus, et un (le Burundais Jean Bigirimana) est porté disparu.
Ce bilan - décomptant pour la première fois ensemble les journalistes professionnels, les journalistes-citoyens et les collaborateurs de médias - montre la prépondérance des pays méditerranéens dans l'absence de liberté de la presse. Ainsi, plus d'une centaine de journalistes (dont quarante-et-un cas confirmés) sont emprisonnés en Turquie, vingt-huit en Syrie et vingt-sept en Egypte. Soit près de la moitié des professionnels de la presse détenus dans le monde.
Leur nombre se trouve en hausse de 22% par rapport à 2015, il a même quadruplé en un an en Turquie après le putsch raté de juillet 2016. Ce pays, qui a fermé par décret plus de cent médias, est la première geôle pour les journalistes, juste devant la Chine.
Sur les 348 journalistes détenus dans le monde (dont 187 professionnels), 6,5% sont des femmes (21 dont 13 professionnelles) et 1,5% des journalistes étrangers (5).
Trois chefs d'Etat méditerranéens parmi les prédateurs de la presse
Sur les cinquante-deux journalistes actuellement otages (dont quarante-quatre professionnels, trois journalistes-citoyens et cinq collaborateurs de médias), tous sont des hommes. Vingt-six sont retenus en Syrie, seize au Yémen et dix en Irak. Les journalistes locaux représentent 89% d'entre eux.
Dans sa galerie des prédateurs de la presse, RSF cite les chefs d'Etat méditerranéens Abdel Fattah Al-Sissi (Egypte), Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Bachar Al-Assad (Syrie) ainsi que le groupe Etat islamique.
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Par Frédéric Dubessy - Source de l'article Econostruminfo
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