Le volume de déchets solides, qui s'élevait à 174 millions de tonnes (MT) en 2000, pourrait atteindre 396 MT à l’horizon 2025 dans la région méditerranéenne, selon un rapport publié récemment par l’Institut royal des études stratégiques (Ires).
Dans le sud et l’est de la Méditerranée, les déchets municipaux comprennent deux fois plus de déchets organiques et deux fois moins de déchets de papier carton qu’en Europe, indique le rapport stratégique 2017 intitulé "Panorama du Maroc dans le monde: les enjeux planétaires de la biosphère".
Le document relève, dans ce cadre, une croissance rapide des déchets plastiques, en raison de l’évolution des modes d’emballage des produits alimentaires, utilisés dans la grande distribution.
La pollution engendrée par ce type de déchets constitue une préoccupation majeure des pays méditerranéens, explique le document, notant que l’expédition Tara en 2014 a révélé que la mer Méditerranée concentre 5 kg de plastiques au km2, provenant des bassins versants des 22 pays qui l’entourent.
Selon les projections de l’ONU, la population riveraine de la Méditerranée passerait de 515 millions d’habitants en 2015 à 650 millions en 2050. Le taux d’urbanisation serait donc de 78,2% en 2050 contre près de 69% actuellement, ajoute le rapport.
La situation écologique de la région méditerranéenne pourrait s’aggraver sous l’effet d'une exploitation non durable des ressources de la région, entraînant probablement une dégradation irréversible de l’environnement et un risque de fracture et d’instabilité.
Cette situation pourrait aussi se dégrader en raison du besoin de modernisation de l’agriculture qui reste confrontée, surtout dans la rive Sud, à des conditions naturelles difficiles, notamment pluviométriques.
Pour rappel, l’Ires a lancé en 2015 une nouvelle série de rapports stratégiques, intitulés "Panorama du Maroc dans le monde", qui s’assignent pour objectif de présenter une situation donnée dans sa globalité, afin de mieux cerner les enjeux systématiques.
Le premier panorama a été relatif aux transitions majeures et à leurs impacts sur le Maroc (2015), le second a été dédié aux relations internationales du Royaume (2016), tandis que le troisième est consacré aux questions cruciales du changement climatique et de l’empreinte écologique, notamment les enjeux planétaires de la biosphère.
Source de l'article Médias24
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