Dialogue 5+5 - Enseignement et recherche scientifique : miser sur la valeur ajoutée

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Le 3 ème congrès des ministres de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des pays membres de l’Union pour la Méditerranée, « Dialogue 5+5 », à savoir la Tunisie, l’Algérie, la France, l’Italie, la Libye, Malte, la Mauritanie, le Maroc, le Portugal, l’Espagne, a mis l’accent sur une politique de recherche scientifique commune à même de renforcer la création de projets d’innovation à grande valeur ajoutée pour les économies de la région mais aussi pour améliorer l’employabilité. 

Le mot d’ouverture a été prononcé par le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui a annoncé que le congrès de la réforme de l’enseignement supérieur aura lieu les 30 juin et 1er juillet 2017.Tout comme il a fait savoir que le système de l’enseignement supérieur en Tunisie comprend 13 universités publiques dont une virtuelle et que le nombre des étudiants inscrits dans les établissements universitaires s’élève à 300 mille, dont 90% des étudiants sont inscrits dans les universités publiques. 65% sont des étudiantes. Il a également rajouté que le nombre des diplômés s’élève à 60.000 étudiants par an dont 66.5% sont des étudiantes.

Par ailleurs, les travaux de ce congrès, se sont penchés durant ces deux jours sur les moyens de renforcer la coopération entre les pays du Dialogue 5+5 dans le domaine de la recherche scientifique et de l’innovation. Notons qu’à l’issue de la conférence, un accord tuniso-français a été signé.La signature de cet accord se veut une feuille de route pour une stratégie commune dans le domaine de la recherche scientifique.

Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, s‘est félicité de la tenue en Tunisie de ce congrès, assurant que l’objectif est celui de fixer les priorités.

Et de poursuivre: » Une commission mixte entre les deux pays sera mise en place pour mettre à plat tout ce qui se fait en termes de recherche et ne garder que ce qui est efficace afin d’ augmenter et donner plus de valeur ajoutée à cette coopération ».

De son côté, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education française, a souligné: « Le 5+5 est un dialogue qui se fait dans un cadre euro-méditérranéen comme son nom le dit et qui permet de mieux affronter les défis ensemble ».

Les travaux ont évoqué plusieurs questions en allant de l’insertion professionnelle de la jeunesse euro-méditerranéenne jusqu’à la démocratisation de l’enseignement supérieur, de la capacité des économies à faire du développement durable.

Mme Belkacem souligne en effet: « Dans ce cadre du 5+5, nous avons la chance d’en discuter ensemble, construire des solutions ensemble, avancer notre coopération. Nous avons fait en sorte de raffermir le partenariat entre le CEA ( le Centre d’énergie atomique) et son homologue tunisien sur les questions d’énergie atomique y compris des réparations de fameuses accélérateurs, et bien d’autres ».

Tout comme elle a rappelé que la Tunisie sera le premier pays du Maghreb à accueillir la Francophonie à l’occasion des 50 ans de l’organisation. 

Selon les chiffres annoncés par la ministre de l’Educatio française, ils sont plus de 5000 jeunes Tunisiens qui viennent en France pour poursuivre leurs études et « plus de 4500 publications scientifiques de haut niveau sont éditées en Tunisie avec l’appui de la France », a-t-elle déclaré.

Elle conclut : “ Chaque année, près de 1000 bourses sont accordées par nos services de coopération d’un montant de plus de 2 millions d’euros pour soutenir la mobilité des jeunes Tunisiens. C’est par conviction que la France s’engage dans ce dialogue 5+5. La conviction d’abord que les échanges, les rencontres entre étudiants et chercheurs sont sans doute la plus belle richesse car c’est par la recherche et les innovations que les grands enjeux s’affrontent et s’abordent ».

Il est clair de nos jours que le domaine de l’enseignement possède un potentiel de création de valeur économique et permet en même temps de résorber partiellement le chômage touchant aussi bien les diplômés des deux rives. De ce fait, il va falloir un vecteur de création d’emplois et de valeur ajoutée qui vise à créer plus d’emplois, mais il suffit de trouver la bonne formule. 

Par Nadia Dejoui - Source de l'article l’Économiste maghrébin

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