Le Maroc a toujours joué un rôle pionnier dans les relations
méditerranéennes et développé une approche anticipative des mutations
intervenues dans cet espace, a affirmé Fathallah Sijilmassi, secrétaire général
de l’Union pour la Méditerranée (UpM).
Le Royaume a, de la sorte, été à
l’avant-garde dans la promotion de l’espace méditerranéen, tant au niveau du
processus de Barcelone que, bien entendu, dans la cadre de l’Union pour la
Méditerranée depuis 2008, a
déclaré à la MAP M. Sijilmassi, en visite de travail en Tunisie où il a eu des
entretiens avec plusieurs responsables du gouvernement tunisien. Le
renforcement de l’intégration régionale maghrébine en particulier, et
méditerranéenne en général, figure en tête des priorités définies par S.M. le
Roi qui a toujours œuvré de telle sorte à faire de la région méditerranéenne
«une force motrice pour promouvoir cet esprit d’intégration régionale et
d’intégration maghrébine en particulier», a-t-il dit, rappelant la tenue de
l’assemblée générale constitutive de l’Université euro-méditerranéenne qui
s’est déroulée le 24 novembre à Fès. Ce projet a justement vu le jour à
l’initiative de S.M. le Roi dès 2008 et focalisé, depuis, les efforts pour le
faire aboutir, a-t-il souligné, ajoutant que la création de l’Université
méditerranéenne est «un projet euro-méditerranéen, né à l’initiative du Maroc,
et dans lequel l’UpM est pleinement engagée afin d’assurer sa mise en œuvre et
son développement.»
Ce projet est en conformité avec
l’un des programmes de l’UpM qui porte sur la facilitation de la mobilité des
étudiants dans l’optique de favoriser, au niveau de l’enseignement supérieur,
les échanges d’étudiants, les déplacements et la coopération entre les
chercheurs et les universités, a fait remarquer M. Sijilmassi, expliquant que
ce projet était extrêmement important, non seulement concernant le volet de la
mobilité des étudiants, mais également en ce qui concerne la promotion de la
coopération universitaire qui a un impact important sur le développement
économique et l’incitation de l’innovation et de la recherche. Le secrétaire
général de l’UpM a également rappelé avoir pris part récemment à une conférence
à Rabat sur le développement du rôle de la femme dans les activités
socio-économiques du Maroc, organisée par le Réseau des femmes entrepreneurs,
ajoutant que cette rencontre a été une occasion de faire valoir le rôle du
Maroc dans l’évolution de cette question, non seulement au regard de son impact
dans le développement socio-économique du pays, mais également par rapport au
modèle que représente cette évolution pour l’ensemble de la région
méditerranéenne. Il a, par la même occasion, souligné la détermination de l’UpM
à soutenir, accompagner et encourager les associations œuvrant dans ce domaine
pour nouer des relations régionales avec les autres associations maghrébines et
méditerranéennes, dans l’optique de renforcer cette coopération et ce
partenariat régional dans le domaine de la femme qui est, pour l’UpM, l’un des
axes importants pour son activité.
Concernant sa visite en Tunisie,
le responsable de l’UpM a affirmé qu’elle s’inscrivait dans le cadre d’une
tournée dans les pays arabes membres de l’UpM afin de renforcer davantage le
partenariat au sein de l’Union. L’implication des acteurs non gouvernementaux
est ainsi une priorité qui fait la spécificité de l’UpM, a dit M. Sijilmassi.
C’est une valeur ajoutée dans le travail de l’Union en ce sens que
l’organisation est appelée à travailler sur un agenda de priorités, en
conformité avec les attentes du tissu associatif du Sud, dans les domaines de
l’emploi, de la jeunesse et de la création d’entreprises, a-t-il dit. En plus
des secteurs traditionnels sur lesquels l’UpM travaille, comme les énergies
renouvelables, les infrastructures, le transport et d’autres, l’Union a initié
des plans d’action dans d’autres secteurs en phase avec les nouvelles
évolutions de la région sud de la Méditerranée, en particulier sur trois volets
portant sur la création d’emplois, la création d’entreprises (PME) et le
renforcement du rôle de la femme dans les activités socio-économiques des pays
du Sud. Le programme pour l’emploi, intitulé «Med for Jobs», a ainsi été
élaboré et sera lancé à partir de janvier 2013, a-t-il annoncé, soulignant que
ce programme incluait des projets pilotes qui seront mis en œuvre et financés
partiellement par l’UpM et par d’autres institutions internationales pour
renforcer la capacité de création d’emplois dans les pays du Sud. M. Sijilmassi
a, dans ce sens, fait savoir qu’un accord a été conclu avec le gouvernement
tunisien pour l’organisation en mars 2013 d’une conférence qui va, d’une part,
lancer le programme «Med for Jobs» de façon plus formelle, mais également
appréhender l’expérience tunisienne en matière de création d’emplois et
d’entreprises pour la jeunesse.
Cette rencontre, à laquelle
participeront tous les pays arabes méditerranéens, marquera le lancement d’un
cycle de conférences similaires qui seront organisées en 2013 dans d’autres
pays comme le Maroc, l’Égypte et la Jordanie, a-t-il précisé. Selon le
secrétaire général de l’UpM, l’Union s’attachera à développer une relation
permanente, empreinte d’écoute et de proximité avec les pays du Sud, précisant
que cette relation ne cible pas uniquement les gouvernements, mais également
les sociétés civiles et le secteur privé.
Il a dans ce sens expliqué que
«la valeur ajoutée numéro 1 de l’UpM est de garantir cette interaction forte
entre gouvernements, secteur privé et société civile pour faire en sorte que
nous puissions non seulement développer des actions concrètes dans les
différents pays, mais travailler également de la façon la plus déterminée
possible pour favoriser les conditions de promotion de la coopération
régionale, car l’intégration régionale dans le sud de la Méditerranée et en
particulier au Maghreb reste la priorité numéro 1».
Source de l’article LeMatin
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