Les contraintes du climat, notamment la rareté des ressources hydriques et foncières, ont toujours été des faits marquants des systèmes agricoles méditerranéens, lesquels ont développé d’ingénieux systèmes de production afin de s’y adapter et d’y faire face.
Actuellement, la résilience de ces systèmes est mise à l’épreuve, puisque le changement climatique engendre des conditions différentes pour la production agricole, dans l’ensemble de la région, et a de nombreux impacts sur les disponibilités et la qualité de l’eau, sur l’environnement, sur les forêts et la biodiversité, sur la production végétale et animale, sur la diffusion des maladies ainsi que sur la sécurité alimentaire des populations, notamment pour celles vulnérables du monde rural. Le développement agricole est une composante-clé de la durabilité environnementale, sociale et économique, car la nourriture et l’eau, qui sous-tendent cette durabilité, constituent des besoins humains fondamentaux.
Bien que l’agriculture, la ruralité et l’alimentation ne soient pas mentionnées directement dans le texte final de l’accord de la Cop 21, de nombreux programmes et initiatives autour de l’agriculture ont été présentés lors de la Cop 21 dont l’initiative « 4 pour 1000 » sur les sols. L’on espère que la Cop 22 de Marrakech, qui se tiendra en novembre 2016, soit celle de l'innovation en matière d'adaptation et d'atténuation aux effets des changements climatiques notamment dans le domaine du développement agricole et que le passage de relais entre la France, organisatrice de la Cop 21, et le Maroc mettra en avant, une fois encore, le rôle pivot de la Méditerranée en matière de coopération.
C’est dans ce contexte que notre association Echanges méditerranéens a programmé avec la partie tunisienne de tenir les XVème rencontres en Tunisie sur des thèmes qui se placent dans la suite de la Cop21 et la perspective de la Cop 22. Le choix de la Tunisie n’est certes pas sans raison : le pays est parmi les plus vulnérables au changement climatique dans la sphère méditerranéenne et a œuvré d’une manière acharnée pour s’adapter pour le moment à cette situation. En outre, les anciens élèves tunisiens de l’ENGREF ont manifesté leur désir de voir se dérouler l’évènement en Tunisie pour la troisième fois, et la première après les évènements révolutionnaires de 2011.
Le programme des Rencontres est fixé du 12 au 19 octobre 2016. A cette occasion, les membres des Comités scientifiques et d’organisation ont arrêté avec l’appui du Bureau d’Echanges méditerranéens toute une série d’évènements. Un colloque sur le thème «La gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique » se déroulera à l’Institut des Régions arides de Médenine (IRA). Le programme des visites fera nécessairement bonne place à la conservation, restauration et valorisation des terres agricoles, à l’arbre et à la mobilisation des eaux conventionnelles et non conventionnelles, etc.
L’itinéraire d’environ 600 km couvre les zones arides et semi arides de la Tunisie : Jerba-Medenine-Tataouine-Douz-Mamata-Sbeitla-Kairouan-Sousse-Tunis. Ce sont les zones parmi les plus riches du pays en vestiges archéologiques préhistoriques, berbères, romaines et arabes.
Tout a été intégré dans l’objectif d’assurer aux participants et à leurs accompagnants un séjour utile et agréable parmi nous. Qu’ils soient tous les bienvenus.
Source de l'article AEM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire