La jeunesse – si nous lui en laissons la possibilité nous autres adultes, et tout particulièrement la classe politique- devra s’atteler à relever ce principal enjeu qui sera de faire de notre espace méditerranéen un îlot de paix capable de servir d’exemple au reste du monde.
Dans un monde où tout se déchire et où l’actualité morbide fait la Une, notre petit pourtour méditerranéen tente de faire survivre le vivre-ensemble. Si indéniablement les générations précédentes et actuelles sont confrontées à tous les défis, pour n’en citer qu’un ô combien urgent et cruel, il s’agit bien de celui qui fait que la Méditerranée est devenue un cimetière. Il faut cependant placer tous nos espoirs dans les générations montantes.
La jeunesse – si nous lui en laissons la possibilité nous autres adultes, et tout particulièrement la classe politique- devra s’atteler à relever ce principal enjeu qui sera de faire de notre espace méditerranéen un îlot de paix capable de servir d’exemple au reste du monde. C’est dans cet esprit que ce week-end s’est tenue la seconde édition du Forum méditerranéen des jeunes leaders à Essaouira, fruit d’un partenariat entre l’ambassade de France, la Fondation Anna Lindh et les associations Marocains Pluriels et Essaouira Mogador. L’objectif de ce rassemblement est de débattre librement des grands sujets de l’heure dans un format euro-méditerranéen, en mêlant les approches et les sensibilités des intellectuels, des responsables politiques, des chefs d’entreprises, des journalistes, des leaders associatifs, des artistes.
Pendant deux jours, 300 jeunes ont eu l’opportunité de discuter des grands défis auxquels nos pays sont confrontés, au Nord comme au Sud de la Méditerranée, et pour lesquels des réponses communes sont bien souvent nécessaires : vaincre les nouvelles formes de radicalisation et de terrorisme, lutter contre le changement climatique, réaliser l’égalité entre les femmes et les hommes, tirer parti de la révolution numérique en cours, mettre la culture au cœur de nos sociétés. L’ambition des organisateurs est de contribuer, en mettant en réseau ses futurs décideurs, à l’intégration de l’espace euro-méditerranéen.
Les 300 jeunes, marocains, mais aussi français venus d’autres pays, qui ont participé à ces 2 jours non seulement de débats mais aussi de formation sont issus de différents milieux : jeunes militants associatifs invités par Marocains Pluriels (Jeunes Passagers d’Oujda, Marock’Jeunes de Marrakech, SOS Douars de la région du Souss, et le mouvement associatif jeune, actif sur l’axe Casa- El Jadida- Rabat : Divers’Cité, HappyNass, Lueur d’Espoir, MPj, Jeunes Tribuns, AJB…) élèves des lycées français du Maroc, étudiants de diverses universités du pays… La présidente de la fondation, Elisabeth Guigou, André Azoulay, conseiller de Sa Majesté le Roi, l’ambassadeur de France au Maroc et plus de 40 intervenants étaient au rendez-vous de cette jeunesse qui demain sera aux commandes de notre pays.
Un dîner-débat a permis d’aborder un thème qui, pour moi, est sans doute la clé principale pour déverrouiller les cadenas que les obscurantistes tentent de poser sur nos esprits : la culture.
C’est ce thème qui aura d’ailleurs le plus enthousiasmé la jeunesse, notamment lorsque Hindi Zahra, Néta El Kayam et le Groupe Input en ont fait la démonstration par leur art. L’espace Méditerranée peut être fier de sa jeunesse qui s’avère prête à relever le gant !
Par Ahmed GHAYET - Source de l'article Aujourd'hui Maroc
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