La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) devrait prononcer le 21 décembre prochain, son verdict sur l’annulation de l’accord agricole Maroc-UE, suite à l’appel interjeté par le Conseil de l’Europe, révèlent des sources proches du dossier au Luxembourg.
Selon ces sources, La CJUE devrait tenir son audience le 21 décembre prochain à Luxembourg, pour prononcer son verdict sur l’annulation le 10 décembre 2015, de l’accord agricole liant le Maroc et l’Union européenne, par le tribunal de l’Union européenne (1ere instance), suite à une requête introduite par le front Polisario et ses lobbyistes européens.
La Cour européenne devrait logiquement suivre les conclusions de son avocat général, ce qui veut dire que la requête du Polisario pourrait être rejetée. Pour rappel, l’avocat général de la Cour de justice de l’UE a rendu public le 13 septembre dernier, ses conclusions dans cette affaire, dans lesquelles il souligne notamment que le recours en annulation introduit par le Polisario « est irrecevable, car ce dernier n’a aucune qualité ou légitimité pour représenter les intérêts économiques de la population du Sahara» Occidental.
Même si la CJUE venait à confirmer le jugement du tribunal de première instance portant sur l’annulation partielle de l’Accord agricole Maroc-UE qui inclue les provinces sud du royaume, précisent les mêmes sources, les deux partenaires ont la possibilité de reformuler leur accord pour qu’il soit applicable de l’avis de la justice européenne.
Pour Rabat, l’éventuelle annulation dudit Accord agricole remettrait en cause la totalité des accords conclus par le Maroc avec l’Union européenne ce qui n’est pas dans l’intérêt de chacun des deux partenaires et surtout pour les Européens et à leur tête les pêcheurs espagnols qui perdraient un allié stratégique dans la grande région nord-africaine.
Le Maroc ne perdra pas grand-chose car ses produits de la pêche et de l’agriculture très sollicités ailleurs que sur le marché européen, trouveront rapidement preneurs en Asie, en Afrique ou en Amérique du nord.
Avec les grandes sociétés européennes installées au Maroc font que les enjeux s’avèrent trop grands pour que l’Union européenne lâche prise facilement surtout après la leçon du Brexit britannique. Bruxelles fera tout pour le maintien en vigueur l’ensemble de ses accords avec le Royaume chérifien, qui représente un modèle de la politique européenne de voisinage dans le pourtour méditerranéen.
Source de l'article Statut avancé
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