Les cinq pays membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont convenu de libérer le quart du capital de la Banque maghrébine d’investissement et de commerce extérieur (BMICE), moyennant une enveloppe de 150 millions de dollars, a annoncé le directeur général de cette institution, Noureddine Zekri, le 18 février.
M. Zekri, qui exprimait en marge d’une conférence organisée sous le thème «Implantation des sociétés tunisiennes en Algérie: le partenariat et la complémentarité économique », a précisé que la Tunisie a été choisie pour abriter le siège de cette banque visant à renforcer l’intégration régionale, indiquant que l’institution est en train de recruter des cadres de tous les pays maghrébins.
Lancé officiellement en 2015, la BMICE aura pour mission de financer des projets communs aux cinq Etats membre de l’Union du Maghreb arabe (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et Lybie) dans les secteurs des infrastructures, des transports, des télécommunications et de l'électricité. Elle contribuera aussi à l'édification d'une économie maghrébine intégrée grâce au développement des échanges commerciaux intra-maghrébins et au renforcement de la circulation des biens et des capitaux entre les pays de la région.
L'accord cadre portant création de la BMICE a été signé en 1991 entre les cinq pays de l’UMA, mais le statut de la Banque n’a été approuvé qu’en 2006. La mise en œuvre de l'UMA, qui représente un marché de 90 millions de consommateurs, a été en effet bloquée durant plus de 25 ans à cause du conflit entre le Maroc et l’Algérie autour du Sahara occidental.
Le commerce entre les cinq membres de l'UMA ne représente en moyenne que 3% des échanges globaux de ces pays, soit l’un des taux d'intégration les plus faibles au monde.
Selon une étude du Fonds monétaire international (FMI), l’intégration économique maghrébine assurerait 2 à 3 points de croissance supplémentaires par an pour chaque pays.
Source de l'article l'Agence Ecofin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire